23h59, le 19 février dernier.
Le Bureau des Irréductibles et l’Apocaliste, les deux listes en course pour la place tant convoitée du BDE 2022-2023, retiennent leur souffle. Réunis dans une cave avec le BDE actuel pour le top départ, ils y ont passé la soirée à l’occasion du lancement de la campagne. Les yeux rivés sur leur téléphone, les 28 listeux attendent…
Une sonnerie retentit soudain. Les écrans s’allument.
Le premier appel est lancé.
00h00, le 20 février.
La campagne BDE peut enfin commencer.
RETOUR D’UN MOIS DE CAMPAGNE 20 février-20 mars
Ils sont 28, mais à la fin il n’en restera que 14. Après plusieurs mois de préparation, de concertation et de suspens, le nom des deux listes prétendantes au titre de BDE nous a enfin été révélé mi-février. D’un côté le Bureau des Irréductibles, 14 gaulois prêts à défendre le village sciencepiste et à la faire vibrer au son de la harpe d’Assurancetourix. De l’autre, l’Apocaliste, portée par les superpouvoirs de ses 14 superhéros, dont les super cocktails sont maintenant connus de tout le monde.
On leur avait dit que la tâche serait ardue, mais ils ne s’attendaient pas à ça. Car la compétition a été rude. Pendant un mois, le BDI et l’Apo ont dû faire valoir leurs meilleurs atouts: semaine des pôles, afterworks, soirées boîte et semaine des défis, toutes les conditions étaient réunies pour que les étudiants de SPX se régalent et apprennent à connaître les futurs membres de leur futur BDE… et vice-versa.
Quelles craintes aviez-vous à propos de la campagne ? Étaient-elles justifiées ?
Floribanne : J’en attendais beaucoup de la campagne vu toutes les anecdotes des anciens listeux. J’étais surexcitée à l’idée de rencontrer beaucoup de gens, de vivre en coloc avec la team…J’appréhendais pas tellement de ne pas aller en cours mais plutôt de tenir sur le long terme en étant si fatiguée. Au final, chacun a tiré la meilleure version de soi-même.
Laure complète : J’avais peur que comme on était déjà un groupe de potes nos relations s’institutionnalisent, mais en réalité pas du tout.
Yasmine : J’avais peur de ne pas pouvoir allier TD et campagne, de tout le stress lié à l’administratif, et de péter un câble très vite. Mais le après de la campagne est incroyable : nous sommes une vraie famille au BDI. C’est cliché, mais être de jaune vêtus et en coloc à 14, croyez-moi ça rapproche. Ce sont des moments gravés dans ma mémoire, de belles rencontres.
Première semaine de campagne: la semaine des pôles.
Phrase de la semaine: « Qui va en pôle ? J’ai la grippe »
Le but de cette semaine pour les aspirants BDE : effectuer des services sur commande des étudiants, à chaque heure du jour et de la nuit. Vous les avez sûrement croisés, leurs pulls bleus ou jaunes sur les épaules et la toux carabinée qui va avec, les bras chargés de sacs de course dans les rue de la ville. Toujours le sourire, mais les yeux fatigués: nos listeux se sont donnés corps et âme afin de satisfaire les demandes qui affluaient de toute part. Pôles kidnapping, ménage, cuisine, pôle dance, ils en ont vu de toutes les couleurs. “Fallait bien tester leur résistance”, diront certains..
Comment avez vous vécu cette semaine des pôles ?
Le duo gaulois Grophallus et Ptitanus nous répond: Pendant la semaine des pôles et tout le long du mois tout le monde était super cool. Même dans la liste on connaissait pas tout le monde au début, et maintenant on les adore. Et même avec l’autre liste on s’entend grave bien donc y avait pas du tout de mauvais esprit de compétition. C’est vrai qu’après on était pas les plus investis dans les trucs relous donc gros merci à ceux qui s’en sont occupés vous êtes les meilleurs !
Clément.C quel a été ton meilleur pôle ?
Je pense le pôle maxi pétasse, où je me suis senti vraiment femme. Comme on dit, “femme des années 80, femme jusqu’au bout des seins”.
Et toi, Prune ?
Celui d’un « dîner presque » parfait, parce que j’ai pu rencontrer des personnes incroyables, et sans la campagne ça aurait été impossible.
Une semaine qui a demandé de la patience entre les membres des deux listes, et un sacré sens de l’organisation…
Comment vous êtes vous organisés pendant la semaine des pôles ?
Éléonore: On a acheté un petit téléphone, et il y avait tout le temps quelqu’un à « la Centrale » pour répondre aux appels. Lorsqu’il y avait des pôles en même temps, on s’appelait et on les écrivait sur des post-it qu’on collait au mur.
Côté Apo, c’était légèrement différent:
Lucie: On avait deux téléphones et une Note partagée où on écrivait tous les pôles où on avait été appelés. On se briefait par message et on envoyait les screen des adresses sur le groupe. Ceux qui étaient dispo partaient tout de suite.
C’est la première fois que vous vous êtes retrouvés tous ensemble pendant une semaine, comment avez-vous fait pour garder votre calme lorsque des tensions pouvaient éclater ?
Lucie: Il n’y a pas eu beaucoup de tensions, mais lors de désaccords on prenait appui sur un médiateur, la présidente, Elisa.
Éléonore: Dans l’intérêt du groupe on réglait ça seuls à seuls, mais de toute manière il n’y a pas eu vraiment de tensions.
Une campagne qui commence donc sur les chapeaux de roue.
Mais ce n’est que le début, et à peine ces 7 premiers jours terminés qu’il faut déjà penser aux prochains évènements.
Deuxième semaine de campagne: petit déjeuner et parvis (BDI), afterwork et soirée boîte (Apo)
Phrase de la semaine: “Faire 200 crêpes c’est pas des lol”
Le BDI a ouvert le bal de cette deuxième semaine de campagne en comblant de crêpes, cookies, et gâteaux les appétits affamés des sciencepistes, venus faire une pause entre deux amphis. Tous réunis aux couleurs de leur liste, ils étaient prêts à vous servir leur meilleur café dans leur bonne humeur caractéristique, de 9h du matin à midi.
Ilona et Romane racontent: On s’étaient répartis en groupes selon les disponibilités de chacun. Avant la semaine des pôles on a acheté toutes les boissons, on a fait les invendus la veille, et des crêpes maison. Quant à la tombola, on a eu l’idée pendant qu’on cherchait nos sponsors car on avait beaucoup de lots à faire à gagner. Chacun était libre d’écrire son nom sur une feuille en donnant 2 euros. Bref, c’était le premier évènement, du coup c’était trop chouette de rencontrer les gens hors de la semaine des pôles.
Le lendemain, l’Apo a mis l'ambiance à son afterwork au bar « Le Barracuda ». Il n’y avait pas de café mais de l’alcool à flots, puisque grâce à des défis lancés dans la soirée, certains sciencepistes ont pu décrocher une bouteille. Jusqu’à 2h du matin nos étudiants ont enchaîné les shots, se sont fait fracasser le crâne à coups de tonneaux et dansé sur un dance floor plus que plein.
Une ambiance réitérée le surlendemain lors de la première soirée de la campagne. Tapis rouge à l’entrée, guirlande de ballons « apocaliste » accrochée au plafond, espace safeplace et touches de peinture fluo sur les visages, toutes les conditions étaient réunies pour une soirée réussie. L’Apocaliste, connue pour ses soirées à tire-larigot, a tapé fort encore une fois.
Noé revient sur cette soirée: On voulait que les gens kiffent et que ça se passe bien: on a réussi à faire les deux. On s’est amusés parce que les gens se sont amusés. Et bien sûr le pôle safe place a été très important, être là, présents, c’est primordial.
Entre temps, le BDI a égayé la semaine des sciencepistes en installant le mercredi sur le parvis de l’IEP de quoi faire une mini fête foraine. Qui ne s’est pas régalé de popcorn, ou tenté de battre le record de Souliman au marteau ? Qui ne s’est pas délecté de barbe à papa ou fait des photos à l’aide du photomaton ? Quant aux plus chanceux, ils ont pu gagner une place gratuite à leur soirée… ou répondre à l’injonction préférée d’Elise: décris comment tu te sens en trois mots.
Un parvis dont tout le monde a pu donc profiter.
Troisième semaine de campagne: brunch et parvis (Apo), afterwork et soirée boîte (BDI)
Phrase de la semaine : “On a failli faire péter la caution à cause d’un Sumo”
Au tour de l’Apocaliste d'émoustiller les papilles des élèves comme des professeurs avec son brunch gargantuesque le lundi 7 mars. Au menu: macarons, flans et pancakes le matin, et fromage, pizzas et sandwichs vers midi. Floribanne, la vice comm, n’a pas manqué de capturer les bouchées des plus gourmands dans son vlog. Un festin qui a fait mouche, puisque la cour ne s’est pas désemplie jusqu’à 14h.
Enfin, la tombola gratuite en a également ravi plus d’un.
Lila et Brune expliquent : On avait trois sources d’approvisionnement: des courses chez Carrefour, les invendus et plein de gateaux faits maison. On a voulu faire plusieurs fournées, avec d’abord le sucré puis le salé. C’était super convivial de pouvoir discuter avec les gens autour d’un café. Ils étaient très contents, ça faisait vraiment plaisir à voir. Pour la tombola qui était gratuite, tous nos partenaires nous ont envoyé des goodies gratuitement, donc c'était pas la peine de faire payer.
Le lendemain, le BDI ouvrait les portes du Kennedy, bar incontournable de la Verrerie, pour son afterwork. Un événement qui a su combler les cœurs et les foies des étudiants grâce à la promo sur les bières. Roue de la chance, beer pong et playlist personnalisée, le Bureau des Irréductibles a encore une fois permis aux sciences pistes de passer un agréable moment.
Une fête qui s’est poursuivie deux jours plus tard. Organisée au Complexe à nouveau, la soirée BDI a été la bonne excuse pour ne pas réviser son DS du lendemain. À l’entrée, un stand photo. À l’intérieur: des clips de la campagne, des volées de confettis et des danseurs effrénés. Les gaulois ont su mettre le feu au dance floor et aux podiums.
Je me suis beaucoup amusée, tout en faisant attention à ce que ce soit le cas pour tout le monde, annonce Elise. Le seul point noir a été le DJ, et depuis je cherche comment le faire virer. Sur l’organisation, on tournait à la safe zone, dehors, sur le podium… on essayait d’être aux plus d’endroits possibles pour être sûrs que tout se passe bien.
Vendredi dernier, l’Apo a su viser juste en privatisant le parc Rambot et en y installant des structures gonflables, dont tout les monde, des 1A aux Master, a pu profiter.
Stand photo bien sûr, mais surtout faucheuse, Demolition Ballet, Marteau, et des déguisements gonflables de sumo. De 11h du matin à 17h, les sciencepistes ont pu profiter d’une journée ensoleillée et placée sous le signe de la fête.
C’était incroyable, nous raconte André. Si je devais retenir trois choses de cette journée c’est: l’alcool (bourré au bonheur), le sexe (la faucheuse m’a baisé), et la drogue (qui est la barbapapa).
Pour les petits creux, des crêpes, un stand de hot-dogs et des barbes à papa multicolores étaient à disposition.
Enfin, la journée s’est terminée sur le tirage au sort des gagnants de la tombola gratuite.
Quatrième semaine: la semaine des défis
Phrase de la semaine: “La devise: de l’organisation et de la créativité”
Cette dernière semaine est-elle parvenue à départager nos deux listes dans les têtes des sciencepistes ? Les scrutins sont serrés et la tension monte dans les rangs, alors que la date du dépouillement est proche…
L’objectif de cette semaine est simple: le BDI et l’Apo doivent exécuter (et idéalement remporter) les défis que les associations/anciennes listes leur demandent.
Pour le premier jour de la semaine, les défis étaient de taille: défi impro théâtre, hip-hop, apna, rap… remportés à égalité.
Mardi, c’était le jour du « défi secret » des AF…on en dit pas plus, rendez-vous pour la soirée pré-JIEEP le 29 mars pour le découvrir…
Mais le défi qui aura marqué la journée de mercredi a certainement été le débat présidentiel mis en scène par Athénaix: trois membres de chaque liste ont dû s’affronter lors de vifs affrontements pendant une heure. Mélenchon, Le Pen et Macron pour le BDI, Jadot, Zemmour et Pécresse pour l’Apo. Ils ont revisité les programmes des candidats à leur sauce, mêlant humour et éloquence.
Défi oeno, amnesty international, fanfare, photo… la cadence des défis s’est accélérée en fin de semaine. La plupart portaient sur l’entraide, le débat, l’éloquence, autant de qualités sciencepistes à souligner.
Mais comment mentionner la semaine des défis sans parler des deux derniers, les plus emblématiques de la campagne ?
Vendredi soir, les deux listes se sont affrontées lors du Rap Contenders traditionnellement subordonné par X-Connexion. Sous le regard du BDE actuel et des anciennes listes, la Criminaliste et le BDO, les clashs ont fusé et chacun en a pris pour son grade. Si les points étaient serrés, c’est tout de même le BDI qui a remporté le RC.
Le lendemain, samedi 19 mars, c’est plus qu’un défi qui a eu lieu sur le plateau d’Hertz: le Grand Oral, le fameux débat sur les programmes des deux listes. Filmé, vous pouvez le retrouver sur le compte Instagram de l’association.
Mais maintenant la campagne est terminée, et c’est à vous de voter ! Les urnes vous attendent au workcafé, mardi 22 et mercredi 23 mars, de 12h à 14h. Rendez-vous ensuite le 24 mars au Gala de printemps pour l’évènement de qualitaix de l’année.
"Le mot de la fin" par les présidents
Elisa: Peu importe le résultat final, on aura été très heureux d’avoir pu profiter de ces moments avec vous, d’avoir rencontré plein de personnes et de vous avoir amusés pendant un mois. En trois mots: Plaisir d’offrir !
Gontran : Cette aventure de « listeux » a dépassé nos attentes en terme d’émotions, et de loin… Rires, pleurs, rencontres, épuisement… Mais notre motivation pour devenir votre prochain BDE est sans faille et intacte depuis le début. Nous sommes prêts à travailler main dans la main avec vous et les assos.
Marie Lucca