SDE 2022 : l'espoir fait vivre !

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Après la Semaine des Eléments en 2021, le Bureau des Arts revient sur le devant de la scène en 2022 avec la traditionnelle SDE, portant cette année le nom de Semaine de l’Espoir. Du 19 au 22 avril, l’IEP était sous le signe de l’art de la culture, à travers plusieurs événements organisés par les associations et les clubs du BDA. Le thème de l’espoir n’a pas été simple à trouver, mais le but était de « parler de l’espoir du retour à la vie normale après deux ans de Covid qui ont été durs pour le BDA et pour les étudiants » explique Célia, la présidente. « On voulait vraiment parler du retour au réel, et je crois que ça a été assez réussi. » Retour sur ces quatre jours d’activités avec Saport’actu !

Planning de la Semaine de l'Espoir. Crédits : Facebook de Balthazar Désarts

L'espoir de gagner : Sciences Po Got Talent

Premier événement de cette semaine, annulé l’année dernière à cause du Covid, Sciences Po Got Talent a rassemblé artistes et spectateurs au théâtre Saint-Eloi pour une soirée pleine de surprises. Les cent étudiants présents dans le public ont pu découvrir ou redécouvrir les talents de leurs camarades au cours d’un show de trois heures, orchestré par Sarah-Chérine et Walid. Si la majorité a joué la carte du chant ou de la musique, le Club Théâtre en a profité pour présenter la pièce qui lui a valu un tonnerre d’applaudissements à Artefact. Les deux groupes du Club Musique ont également enflammé la scène, en terminant par une revisite du fameux « Bande organisée ».

Parmi les différents talents, les sciencespistes ont pu apprécier les voix de Lili.L, d’Apolline de Max ou d’Alice, savourer les notes de Thomas et Salomé ou bien rigoler avec la chorale de Jules et ses flûtes à bec. Le coup de cœur du public a finalement été attribué à Aurore, au chant et à la guitare, qui ne devrait pas tarder à sortir un album. Quant au podium final, il a été désigné par un jury de choix : Arthur Pollion, violoncelliste, Nathalie Lassere, comédienne et professeure de théâtre et Maria Maestracci. David remporte le premier prix, avec ses trois chansons à la guitare et au piano, Lili.D le second, grâce à son instrument arménien, le kanon, et Camille et Anaïs le troisième, avec un duo au chant et à la guitare. Ces derniers ont trouvé la soirée extraordinaire, participant au départ pour le simple amour de la musique. « Tout le monde était très gentil et ouvert, on a été heureux d’assister à des représentations aussi diverses, qui nous ont beaucoup appris. Nous, nous y sommes allés surtout parce qu’on aime bien jouer de la musique ensemble. On s’est dit que Science Po Got Talent, il ne fallait pas passer à côté, que ça nous laisserait de très bons souvenirs (on avait raison!). On ne s’attendait pas à ce que les gens soient aussi vivants et encourageants, c’était très stimulant, nous avons tous les deux adoré cette expérience. Cela nous a donné envie de continuer à jouer ensemble – et peut-être de revenir l’année prochaine ! »

David, 1er prix du jury. Crédits : Ines - Club Photo

Lili, en quatrième année, avait déjà assisté à l’édition 2020 de Sciences Po Got Talent mais sans oser participer. « J’avais beaucoup aimé, c’est un des meilleurs espaces de Sciences Po car ça montre un autre côté des personnes, on peut apprendre à les connaître à travers d’autres pans de leur personnalité, autres que le scolaire ou les soirées. » Séduite par le courage et les prestations des candidats de l’ancienne édition, elle a souhaité s’inscrire à son tour pour faire découvrir son instrument, sa culture et ce qu’elle a à offrir. « J’avais l’occasion de montrer le kanon à 150 personnes et de partager la culture arménienne dont je suis très fière. Je ne venais pas pour gagner, je ne savais même pas qu’il y avait des prix, mais en 2A je m’étais fait la promesse de participer en 4A. Dans la vie c’est important d’oser et de ne pas regretter. » Sa prestation a en effet séduit le public et le jury, comblant la musicienne qui explique avoir acquis cette passion de son grand père, et qui espère avoir éveillé la curiosité des spectateurs.

L’édition 2022 était tout de même assez distincte de la soirée ayant eu lieu deux ans auparavant. Pour Sarah-Chérine, il s’agissait d’un « réel défi ». « Nous n’avions aucun modèle, donc nous avons dû tout organiser de A à Z. C’était très éprouvant de devoir penser à chaque détail de la soirée, entre les participants, le public, le jury, le son… » Lili relève en effet plusieurs différences, notamment la présence d’un jury professionnel, l’absence des 4A en tant que candidats et un manque de diversité au niveau des talents. En dehors du théâtre, seule de la musique a été proposée. « Par contre cette année les talents étaient vraiment dingues » ajoute-t-elle « il y avait un vrai niveau alors qu’avant c’était beaucoup plus amateur. Mais on a tout de même gardé la bienveillance, les gens sont là pour montrer leur talent, ce qu’ils ont en eux, mais pas forcément pour gagner. »

Lili et son kanon. Crédits : Ines - Club Photo

La dernière partie de la soirée était consacrée à un tout nouveau concept : SPx Talks. Walid, membre du BDE, a mis ce projet sur pied en partenariat avec le BDA, après avoir découvert les conférences TED. « J’en regardais une sur la supraconductivité, et j’ai trouvé ça passionnant, sans pour autant être un grand fan de sciences physiques. C'est la façon dont l'expert en parlait sur scène qui me captivait. J'ai alors trouvé ce concept super intéressant. En parallèle, je travaillais avec Céline Egly (en 2A) sur un projet d'entreprise. Je pouvais sentir la passion qui l'animait, et ça a tout de suite fait écho à la conférence que j'avais regardée. Je me suis alors dit que ça pourrait être hyper enrichissant de pouvoir partager entre élèves de l'IEP des choses qui nous tiennent à coeur, surtout quand il s'agit de domaines qu'on n’a pas l'habitude de voir dans les associations. »

Deux élèves se sont prêtées au jeu sur la scène de Sciences Po Got Talent. Céline, qui a souhaité parler de l’entrepreneuriat, et Chiara, qui a traité un sujet un peu plus spirituel et a proposé un exercice de pleine conscience et de relaxation au public. Pour Walid, l’objectif principal de ce projet a été rempli. « Ce n'est pas exactement comme ça que je l'imaginais, mais bon pour une première édition, ça ne sert à rien d'être trop perfectionniste ! L'essentiel pour moi, c'était de lancer la machine. Et en tout cas, je tenais encore à remercier les participantes, ainsi que le BDA pour m'avoir fait confiance. On espère que le BDE de l'année prochaine saura perpétuer le SPx Talks ! »

Une soirée réussie donc, selon Sarah-Chérine et la majorité des participants. Le travail du BDA a porté ses fruits, et les trois heures de show sont passées rapidement, pour les artistes comme pour le public !

Chiara et Celine durant le SPx Talks. Crédits : Emma - Club Photo

L'espoir de s'échapper : l'Escape Game

La deuxième activité de la semaine se jouait par petits groupes, en plein centre-ville aixois. Un escape game proposé par « Closed escape game », à un prix… plus que compétitif ! Trois euros seulement grâce au BDA, permettant à n’importe quel étudiant de participer. « On souhaitait organiser un événement qui sortait un peu de l’ordinaire pour continuer à proposer aux étudiants des événements originaux ! Alors on s’est dit qu’un Escape Game ne se mêlait pas si mal que ça au thème de l’espoir de la SDE ! » explique Sarah-Chérine. Trois univers étaient proposés : la Casa de papel, les Yakuza et un univers carcéral. Les participants ont été accueillis dans la bonne humeur et tout de suite plongés dans l’ambiance. Tous semblent très satisfaits de cette après-midi. Paola, qui aime beaucoup le principe des escape game, trouve qu’il s’agit d’une très bonne activité à faire entre amis ou en famille et qui change de l’ordinaire. « C'est assez sympa pour observer la solidité d'une amitié » plaisante t-elle. « On a passé un super moment. Notre histoire était hyper bien construite et on s'est plutôt bien débrouillés. Après j'avoue que ça nous allait bien de faire un casse de banque en tant que membres de la criminaliste. Il y en avait pour tout le monde : des énigmes avec des lettres, des codes, de la communication, de la construction, de l'observation... L'endroit est super sympa et les messieurs aussi. » 

Un avis partagé par Marion, qui a immédiatement été emballée avec ses amis. « Les prix étaient particulièrement bas, donc même les plus novices ont été tentés de prendre le risque de rester enfermés si l’on n’arrivait pas à trouver les solutions ! » Son groupe était tellement nombreux que certaines personnes ont dû se désister. « Au final, j’étais la seule de mes 5 amies à avoir déjà fait un escape game, mais nous nous sommes toutes prises au jeu une fois que le minuteur était lancé. Déchiffrer des messages codés, trouver des portes secrètes, reconstituer des cartes pour nous repérer dans la « prison » dont nous devions nous échapper… on a enchaîné les différentes étapes pour finalement sortir de la pièce avec 9 minutes d’avance (si le groupe qui était passé juste avant nous passe par là… et oui, on vous a battus !). » Pour conclure, il s’agissait d’une très bonne après-midi pour la petite équipe, qui a déjà prévu de réitérer l’expérience en s’attaquant à la salle du niveau supérieur !

Lou-Ann, qui a joué dans la salle considérée comme l’une des plus difficiles de la région, a elle aussi adoré cette activité et l’équipe de Closed. « Le maître du jeu était hyper sympa, les salles et les énigmes super stylées, et le fait de faire ça avec des potes ça permet vraiment de découvrir des nouveaux aspects de leur personnalité ! En bref, que du kiffe, et je recommande la salle yakuza. »

Tous n’ont pas eu la chance de s’échapper de l’escape game, mais ont tout de même passé un très bon moment. 

L'équipe de Marion, à l'entrée de l'Escape Game.

L'espoir de découvrir et de fêter : la Casa Latina

En fin de journée, la Casa Latina a proposé plusieurs activités artistiques en lien avec l’Amérique Latine et l’espoir. Un professeur de danse est venu donner une heure de cours de bachata, en solo et en couple, tandis que le Club Musique donnait une nouvelle fois un concert, cette fois avec des musiques latines. Les participants ont pu dessiner sur une fresque collaborative en partenariat avec le Club Dessin, inspirée du muralisme mexicain et du street art d’Amérique Latine, toujours sur le thème de l’espoir. Enfin, un buffet latino a permis de réchauffer les cœurs et les estomacs. Il faut dire que la météo n’était pas au rendez-vous, obligeant l’association à se réfugier à l’Espace Philippe Seguin au lieu du Parc Rambot prévu initialement. « On avait une grande salle qui était décorée, ces quatre ateliers principaux et des jeux en espagnol » témoigne Maelle, la présidente. « Le but était d’échanger et tous se regrouper. On a eu un petit peu moins de gens que prévu à cause du temps, mais c’était quand même très cool et les internationaux étaient très contents puisqu’ils sont très demandeurs de ce type d’événements ! »

Le jeudi ne s’est malheureusement pas passé comme prévu. Alors que le BDA avait prévu un show des associations de danse sur le parvis, avec la participation du Club Musique, la pluie en a décidé autrement. La soirée devant Sciences Po a donc dû être annulée au dernier moment, même si l’Afterwork au Manoir a été maintenu et a rassemblé les sciencespistes les plus fêtards. 

Fresque collaborative de la Casa Latina.

Le bilan : l'espoir était-il au rendez-vous ?

Pour les membres du BDA, le bilan de la semaine est positif. Même si la déception liée à l’annulation du parvis reste forte, la réussite des autres événements compense largement. Sarah-Chérine, vice-présidente, met en avant le travail du bureau : « la semaine est très vite passée puisque tous les événements étaient étalés sur 3 jours. A chaque fin d’évènement il fallait penser aux prochains donc on n’a pas réellement eu le temps de souffler mais ça en valait largement la peine ! On n’a malheureusement pas pu mettre en place tout ce que l’on voulait faire mais on espère tout de même que les étudiants ont apprécié cette semaine, autant que nous avons adoré l’imaginer et la mettre en place ! »

Celia souligne quant à elle l’investissement de Sarah-Chérine, qui a « vraiment fait un super boulot, et a permis que l’organisation se passe bien. » « Il y a eu quelques soucis de communication mais rien de problématique et notre collaboration avec les autres assos a vraiment été géniale. Sciences Po Got Talent a été une énorme réussite et ça c'est fantastique. Le gros point noir a été la météo, qui nous a forcés à annuler au dernier moment le parvis qui devait vraiment être super, ce qui a fait que notre afterwork a eu moins de succès que prévu… Mais on s’est adapté, ceux qui sont venus ont quand même pu passer une bonne soirée. C'était une super semaine pour finir une fantastique année et j'espère que cette semaine a apporté de l'Espoir à tous les étudiants de l'IEP ! »

Le futur bureau du BDA dans le grand bain

La Semaine de l’Espoir a également permis aux premières années de s’investir au sein du BDA à travers un projet concret. Selon Célia, « les 1A ont été fantastiques, elles étaient là avant et pendant cette semaine, à nous aider à toutes les étapes de l'organisation. C'était notre manière de les former et de leur passer le bureau en collaborant de façon à dire adieu au BDA, mais aussi à souhaiter le meilleur à ce nouveau super bureau, dont on est très fiers. » Mettre sur pied une semaine aussi remplie était donc un premier pas dans la cour des grands pour le futur bureau. Iliana, future présidente du Bureau des Arts, nous explique avoir aidé à la communication et avoir géré la régie pendant Sciences Po Got Talent. Une expérience « exceptionnelle » qui lui a permis « de profiter du spectacle d’une autre manière » et qui était surtout très formatrice.

L’année prochaine s’annonce donc musclée pour le futur bureau. Iliana nous confie avoir hâte d’y être, afin de mettre sur pied de nouveaux projets et découvrir de nouvelles personnes. Car c’est aussi là que réside tout le plaisir du monde associatif : des rencontres autour d’événements variés !

La SDE aura dans tous les cas permis une première phase de passation en douceur, puisqu’il s’agissait d’une parfaite occasion pour le bureau actuel et le futur bureau de collaborer autour d’un gros projet. « Je ne dirai pas que je suis en confiance pour l’année prochaine car toute nouvelle expérience fait peur » témoigne tout de même Iliana « mais ce qui est sûr c’est que je suis impatiente de vivre cette expérience et je suis vraiment heureuse que le bureau incroyable de cette année m’ait donné cette chance. Ce qui est clair, c’est que la SDE m’aura surtout permis d’apprendre à connaitre mon nouveau bureau et donné un avant-goût de ce à quoi je dois m’attendre pour l’année prochaine. D’ailleurs, attendez-vous à ce que la SDE prenne une place encore plus grande car c’est l’un de nos objectifs ! »

Une semaine qui a donc comblé toutes les attentes malgré la pluie. Le prochain BDA est sur la bonne voie, et vous donne rendez-vous en fin d'année pour gala d'été ! 

Quant à la Journée de la Terre, événement clôturant la SDE le 22 avril, elle n'a pas été oubliée... Un article qui lui est consacré arrive bientôt avec Saport'actu !

Solenn Faggianelli