JIIEP 2022 : entre victoires et déceptions

#saportactu , #quotiepien

« Intense, fatiguant, éprouvant mais cool » ce sont les mots qui reviennent le plus des sportifs revenus des JIIEP qui ont eu lieu du 1 au 3 avril à Libourne (Bordeaux). 

250 étudiants vêtus de rouge et d’or criant les chants aixois: c’est ainsi que, sur le parvis de l’IEP, tout a commencé. Caprisun bien remplis (vous-même le savez), écharpes aux couleurs de la maison et pancartes à la main, les étudiants se sont dirigés tel un long serpent écaillé d’or vers les quatre bus qui allaient les transporter jusqu’à Libourne. 

Si certains de nos sportifs ne manquaient pas d’entrain et ont chanté à tue-tête les premiers instants du voyage, d’autres essayaient déjà de dormir en prévision du lendemain matin. À 9h sur les terrains et dans les bassins, la compétition commençait déjà. 

Une compétition qui a rassemblé plus de 2000 étudiants des 9 IEP en liste (Paris, Bordeaux, Lille, Toulouse, Grenoble, St Germain en Laye, Lyon), quelques centaines de bénévoles et beaucoup, beaucoup de sandwichs à la betterave. Après 2 ans d’absence due au Covid, les JIIEP (précédemment appelés CRIT), étaient l’événement collectif tant attendu, maintes fois évoqué par les 4A, et motif de motivation pour toutes les équipes sportives de l’IEP. 

Entre victoires et déceptions, cette édition 2022 restera gravée dans les mémoires.

Retour sur les jeux

Vendredi 2 avril: il est 10h et les premiers coups de sifflet résonnent. C’est les premières confrontations sportives avec les autres équipes. Ça se reluque de la tête aux pieds, ça se sourit d’un air moqueur, ça chante haut et fort: l’air est déjà électrique. 

Après des fouilles (pas très) minutieuses des valises où étaient (pas bien) cachés les Caprisun, les étudiants ont connu le premier petit déjeuner d’une longue série de plats (immangeables). On leur avait assuré des plats végétariens, validés par une nutritionniste avec option carnée et riches en protéines: ce fut la première déception du séjour. On va pas en faire tout un plat, mais quand même : entre hamburgers à la betterave, sandwichs à la carotte et petit bocal de pâtes, on serait tous morts de faim sans l’Intermarché placé en face du stade principal, qui a bien cru que c’était Noël une deuxième fois. 

Les premières victoires aixoises de la matinée réchauffent quelque peu les cœurs affamés, et les finales se déroulent sous les yeux de supporters rouge et or déchaînés. 

Mettre de l’ambiance, se soutenir, chanter plus fort que les autres: c’est ça, la marque de notre IEP. Et on s’est fait remarquer, à tel point que les équipes adverses ont commencé à s’échauffer aussi. Mais de ça, on vous en parlera plus tard.

C’est dans un hangar que la soirée du vendredi, du samedi et du dimanche, s’est déroulée. Cette soirée restera mémorable: de 21h à 23h, les show pompom des IEP se sont enchaînés devant des centaines de paires d’yeux stupéfaits. C’est Aix qui a ouvert le show, et Aix qui l’a remporté: nos cheer ont su porter les drapeaux d’Aix hauts et forts. 

C’est peut être cette première victoire qui a galvanisé nos sportifs le reste de la compétition, car elles n’ont pas cessé : en athlétisme, cross, handball féminin, volley masculin, à la pétanque et au rugby, Aix a fini à la troisième place. Quant à la danse et football féminin, les cigales ont terminé deuxièmes sur le podium. Oui, vous l’avez bien compris, Aix était partout, et a remporté la troisième place du podium. 

La plus belle des victoires, une grande fierté sous les holas des supporters, une revanche sur les jeux passés où on les avait critiqués, ces aixois flemmards, qui ne savent que se dorer la pilule avec un verre de pastis ou de Ricard. Et même dans la fatigue, même dans les larmes, Aix a été là. Nous nous sommes soutenus, endurcis, entraidés. La délégation aixoise s’en est sortie plus unie que jamais. « Cette expérience nous a tous tarpin rapprochés » commence Esteban, un Apache, « et par rapport à l’expérience de campagne où il y avait une ambiance très compétitive, là Aix s’est uni et a fait front », continue Floribanne, notre mascotte, toujours accompagnée de sa baignoire de pastis faite durant la campagne BDE.

Elle nous a bien été utile, cette unité. Car c’était sans compter la jalousie et les piques des équipes adverses, qui n’attendaient qu’une erreur de notre part pour nous tomber dessus. « Certes c’est une compétition sportive, mais c’est dommage que les IEP ne se soient pas assez mélangés », rapporte Clément, 1A, du tennis. On ne parlera jamais assez de la moule de Lille, une histoire qui, entre nous, est plutôt cocasse. Sans parler de la FASIEP, qui ne portait pas les aixois dans son cœur. Les différences de traitement avec les autres équipes étaient réelles. Pas de bus pour rentrer à l’hôtel ? Taxis. Pas d’hôtels ? Gymnase. Pas de matelas ? Des sacs de couchage. Pas d’eau potable ? De l’eau calcaire. On ne s’étalera pas ici, un dossier est en cours contre la FASIEP. Car entre ce qui était signé sur le papier, et la réalité, les 182€ n’y étaient pas. 

Mais malgré cela, Aix était au rendez-vous. Tous les sportifs se sont donnés, et cette année c’était du haut niveau. Malgré les bâtons dans les roues, nous étions sur les terrains, dans les gradins et sur les stades, à nous déchirer les poumons pour nous soutenir ou pour marquer. 

« C’était un super week-end avec toute la délégation, malgré le froid et l’organisation chaotique de la FASIEP. J’ai hâte d’y retourner l’année prochaine », nous confie Tanguy, 1A, nouvelle recrue des Barbots. 

Encore bravo à tous, avec une mention spéciale au BDS et ses présidents et vice-présidents, qui étaient présents de A à Z. 

En toute objectivité, vous avez géré.

Marie Lucca